Jouer à cache-cache? Non ce n'était pas trop son genre après tout Izaya Orihara est un homme mature, tout le monde le sait bien, hahum. Et puis quel intérêt de se cacher en pleine gare alors qu'on attend une personne pour discuter d'affaires importante? Ce n'est pas comme si on était suivi par quelqu'un comme une petite fille...nooooon~

Les journées d'un informateur ne sont pas toujours aussi mouvementées ou fascinantes qu'elles peuvent le paraitre -pourquoi croyez-vous que le plus célèbre d'entre eux aille toujours enquiquiner un certain colosse blond?- il arrive des jours où les dossiers s'entassent et il faut donc s'en charger et malheureusement le brun découvrait les joies de s'en occuper alors que sa secrétaire Namie avait son jour de repos. Cela allait être des plus ennuyeux, il en soupira d'avance en voyant la pile de feuilles se dresser sur son bureau l'air fier bien qu'un peu penchée tel la tour de Pise comme le narguant du haut de sa hauteur assez conséquente. Oui, il adorait son boulot pourtant ce léger désavantage, cette perte de temps s'en en être une était gênante il fallait bien le dire. Il était évidemment très ordonné et s'arrangeait toujours pour ranger dès qu'il le pouvait cependant ces services se vendaient comme des petits pains à certaines périodes et être pris à droite et à gauche et la lenteur de Namie pour ranger ces dossiers -à croire que la petite curieuse jetait son regard ou on n'attendait pas le sien- avait causé ce "spectacle".
Rien de tel qu'une bonne tasse de café pour se dynamiser et se mettre au travail dans la joie et la bonne humeur....une journée sans observer ses humains, quel horreur. Cette seule pensée avait de quoi déprimer un informateur comme lui mais il fallait bien s'occuper de cela, qui le ferait à sa place? "On est jamais mieux servi que par soi-même" et "on ne remet jamais au lendemain ce qu'on doit faire le jour-même" était des dictons à la fois véridique tout en pouvant se révéler faux. L'homme s'installa à son bureau en lâchant un léger bâillement, sa tasse de café à la main et entreprit donc de parcourir le dossier et de les regrouper en plusieurs tas qu'il pourrait ranger convenablement par la suite enfin....d'abord il allait devoir les taper sur son ordinateur pour ensuite les placer sur une clef USB pour plus de sécurité. Il bu une gorgée de sa tasse tout en ouvrant et allumant un de ses meilleurs amis technologique avec son autre main et son fastidieux travail commença.
De approximativement neuf heures du matin à dix-huit heures du soir il réussit à presque tout boucler; il devait lui rester 2-3 dossiers tout au plus mais alors qu'il se voyait déjà tout finir pour être tranquille pour le lendemain il fit tomber par erreur son agenda sur le sol. Allons bon, la fatigue se faisait donc autant ressentir pour qu'il soit maladroit ou...? Il fallait croire que le destin lui rappelait qu'il allait oublier un rendez-vous des plus essentiel. Le destin dites-vous? Comme s'il y croyait? Comment pourrait-il y croire puisque le destin veut que tout être meurt un jour comme lui? Il bénissait plutôt sa maladresse de l'avoir rappeler à ses obligations; peut importe ses dossiers attendront plus tard. Il s'empressa donc d'enfiler son manteau et de partir vers le lieu où il devait retrouver cette personne d'un pas tout à fait serein bien qu'en faisant toujours le mariole. Aaaah enfin auprès de ces chers humains...une journée sans avoir pu au moins les observer de sa baie vitrée...c'était inconcevable, de la torture. Mais que voulez-vous? Il n'allait pas refuser ses services ou prendre des vacances comme certaines personnes sous prétexte qu'il voulait étudier ces humains; il pouvait rater de très bonnes informations et ça il en était hors de question. Eh oui, Orihara Izaya travaillait sans cesse que cela soit à l’extérieur, à l’intérieur...bon il lui arrivait de s'amuser de temps à autre avec Shizu-chan mais cela s'appelle aussi travailler, oui oui.

Encore cette impression étrange d'être suivi....Décidément en ce moment c'était une manie de l'espionner, d'habitude c'est plutôt lui qui observe les individus du haut des toits, des bâtiments, des baies vitrées...Il ne savait pas s'il devait être honoré d'être ainsi surveiller ou agacé et inquiet que l'on suive le moindre de ses gestes dès qu'il dépose un pied dehors. Au départ c'était assez amusant il jouait à semer la personne mais il semblerais qu'elle se soit améliorer dans ce petit jeu et que cela ne l'avait pas fait abandonner, au contraire elle semblait être encore plus persistante qu'avant. Néanmoins il n'avait eu aucun mal à savoir qui était son "poursuivant" ou pour être exact sa poursuivante. Un enfant...et cela l'avait quelque peu embêté, car il est bien connu que les enfants sont imprévisible...trop imprévisible à son gout. Il ne cherche pas ce que les adultes veulent en général: argent, gloire, amour...il allait être donc difficile de s'en débarrasser. Et elle, qu'est-ce que cette petite fille voulait donc de lui? Vraiment, les enfants se croient vraiment invincible mais quand ils se retrouvent face à des difficultés ils fuient, se mettent à pleurer ou choisissent la facilité.
Cependant cela allait devenir embêtant si celle-ci entendait quelque chose qu'une gosse comme elle ne devait pas entendre, elle pourrait alors lui faire du chantage...oh oui il savait à quel point les enfants pouvaient être redoutables c'est pourquoi il ne fallait jamais les sous-estimer. Faire croire que l'on ne s'est pas rendu compte que quelqu'un nous suit est tout un art et Izaya savait très bien qu'essayer de capturer l'enfant ou jouer avec lui ferait le contraire de l'effet voulu alors il attendait patiemment que la petite chipie se révèle d'elle-même; après tout s'il était parti aussi tôt s'était pour éclaircir ce petit problème. Lorsqu'il arriva à la gare il attendit donc dans un coin tranquille accoudé au mur, face au tableau d'affichage.